[Bad wolf bay] Le cas Nemo.

KILLING LIES.

NOM, PRÉNOM(S) : Thackeray, Nemo.
SURNOM(S) : Nobody.
DATE DE NAISSANCE ET ÂGE : Né le 27 janvier 1987, 24 ans.
PROFESSION : Danseur/circassien.
GROUPE : Thackeray, babe!

ELECTRICITYSCAPE.

Il faut savoir, avant de lire mon histoire, que je me shoote avec Grey Oceans, un album de CocoRosie, pour fabriquer le personnage de Nemo. En somme, Nemo = Grey Oceans. Alors, peut être, si vous l'écoutez en même temps, ça peut vous mettre dans le bain. La première chanson de l'album, je l'ai mise juste au dessus, et pour le reste, voilà.

De ce que je fais de ma vie, de ce que j'ai vécu jusqu'à présent, je ne me justifierai pas.
Je n'aime pas vivre selon des codes, je ne mets des étiquettes à personne. Les étiquettes, de toute manière, elles ne veulent rien dire: vous le savez bien.
Je suis un homme qui parle peu. Ce n'est pas que ma langue, ou mes lèvres soient trop lourdes, encore moins que je ne vous aime pas. Non, ça n'a rien à voir. Il faut croire que j'ai une autre manière de percevoir le monde - et je dis cela sans mépris ou prétention aucune. J'aimerai être de ceux qui rient et font rire à gorge déployée à chaque instant. Mais non, j'observe, je contemple.
Dans le crépuscule, à côté d'un lac, dans cette brume qui fait l'apanage des contes fantastiques, j'aperçois des Diane nues au bain, et tandis que les songes emportent mon âme, mon corps, celui qui exprime le mieux mes sentiments et mes émotions, sent contre lui la chaleur de Janet, celle dont j'ai fait ma femme sur un coup de folie - le premier coup de folie ayant été de tomber amoureux, chose qui me semblait au delà du réel.
Des éclairs strient le ciel. Du vert d'eau envahi le paysage tandis que je 'presque danse', seul dans le désert - autrement dit que je laisse mon corps se tordre dans tous les sens possible, sans chercher à ce que ce soit joli, à ce que ce soit quoique ce soit, d'ailleurs. Les couleurs éclatent et en moi se rejoue la fameuse mélodie des rivières, du ciel qui chuchote quand il s'éteint dans les forêts. Ce qui je dis n'a pas beaucoup de sens pour vous? Non, certes, et je m'en excuse. Je m'exprime sur ce que je perçois, et encore une fois je ne perçois rien qui appartienne à la réalité normative. Dieu ce que j'aime ça par moments, comme les nouveaux motifs du paysage, modifiés par mon esprit trop isolé, frappent ma pupille et provoquent l'émerveillement d'un gosse. Je n'étouffe pas. Chaque jour est une première fois. J'aimerais juste que ces premières fois, je puisse les partager avec d'autres. Mais je ne peux pas. Je...Ils sont tous si loin de moi. Seule Janet vogue, au ralenti dans toute la perfection de ses imperfections, et ses différents portraits voguent dans ma tête comme dans une scène de cinéma. Pourquoi elle? Si j'avais les réponses à mes questions, je ne passerait pas le plus clair de mon temps à être perdu dans mes pensées.



La scène se déroule à Bad Wolf Bay, en Norvège. La plage où mon père est mort. Ce qui est drôle, c'est que dans mon souvenir, j'y suis bien, mais à l'age de vingt quatre ans. Mon père a à peu près mon age. Il me regarde avec ces yeux qui veulent tout dire: bienveillance, un amour profond que je ne comprend pas encore bien, une fierté qui m'échappe. Il ne parle pas - quand par hasard ses lèvres se meuvent, aucun son ne m'en parvient. J'ai l'impression d'être le même autiste, mais à l'envers: si moi je peux parler, je n'entend pas les autres. On ne se touche pas, on ne se touche étrangement pas, pourtant l'atmosphère a une lourdeur telle que j'ai l'impression d'être dans ses bras. Les couleurs sont vives. Il n'y a pas de glacier, pourtant j'ai la sensation qu'il y en a un. Dans le regard de mon père, suicidé trop tôt pour ne pas revenir ici, il y a toutes ces choses que ma mère n'a jamais voulu m'avouer: il faut que tu continues, que tu retourne là bas, que tu sois ce que je n'ai jamais osé être, que tu sortes de toi même, que tu sois là bas sans être là bas. Tous ces trucs énigmatique que pourtant je comprend, que je comprend même mieux que jamais, citoyen de Wollanup. Mes larmes coulent à l'envers. Tout se brise.
Ces choses là, me les a-t-il dit quand j'étais encore un bébé, confié au bras d'une mère qui m'abandonnerait aussi, à la suite, comme si je n'étais qu'un paquet qu'on passe de bureau de poste en bureau de poste, qui échoue dans les bras de la famille Thackeray qui en fait ce qu'elle peut, de ce bébé qui ne suit pas les regards, qui ne gazouille pas, qui n'a pas encore sorti un mot à l'age de sept ans.
Je me demande.
L'abandon, est-ce de la faute de Wollanup? Est-ce parce que mon père était comme moi, et ma mère trop amoureuse de lui pour le laisser partir sans elle? Est-ce que c'est ce qui va se passer avec Janet? Est-ce que les glaciers vont s'effondrer au ralenti pendant que la mer, dansant en fabriquant les mêmes motifs que mon dos quand je danse moi, se retire à l'infini et fait de cette plage l'image d'un désert bien connu? Je me terre dans mon amour tout neuf, je me roule sur moi même comme un tube de dentifrice, et j'attends, et je contemple, et je pense.


Ma vie ressemble à une constante exaltation au LSD, en moins fort, et en totalement sobre. J'en suis conscient - ne croyez pas que parce que je ne suis pas exactement en phase avec la réalité, j'en suis ignorant.
Et cette petite blonde arrive. Ses sourcils se froncent. "Ça va cramer pour moi."
Sauf que je m'en fous. Complètement.
Ses yeux sont remplis de colère, certes, mais elle peut bien se battre autant qu'elle veut, elle n'enlèvera pas cette autre machin qui squatte constamment depuis qu'on s'est rencontrés.
"Mièvre" n'est pas un mot qui existe dans mon monde. Vivre les choses à fond, jusqu'à m'en écorcher vif, c'est la seule façon dont j'ai envie de vivre ma vie. Si je dois passer par le ridicule pour cela, soit. L'image qu'on a de moi, c'est un concept qui m'est tout à fait inédit, et si ça ne vous embête pas, je m'y intéresserait plus tard.
Elle gueule, elle râle, elle se fait chat et loup à la fois. Elle hurle aussi, parfois. A d'autres moments elle saisit une arme, et l'image de ce petit machin en possession d'un truc aussi violent est à la fois grotesque et sublime. Elle est violente en elle même, elle est la violence, un peu. Alors, avec ou sans flingue, même topos.
Ce que nous faisons, ce sont des batailles de chats, en un peu plus violent, un peu plus fusionnel, ou je ne sais pas. Quand j'en ai marre, j'attrape ses poignets, je vole ses lèvres, un peu, pour la faire taire.
Et on s'en va, enlacés au sens propre comme au figuré.

JUICEBOX.

• QUE PENSEZ VOUS DE LA VILLE DANS LAQUELLE VOUS VIVEZ, ET DES RÈGLES STRICTES QUI VOUS SONT IMPOSÉES ?

Nemo n'est pas un garçon qui s'intéresse à son environnement, ou aux règles instaurées. Il se laisse porter comme une valise du moment qu'on le laisse penser, vivre sa vie, observer, être amoureux à sa manière et dans son coin. Les règles l'arrangent, ça lui évite d'avoir affaire à trop de monde, ou aux bruits de la ville qu'il souhaite ne jamais plus entendre. Il aime Wollanup parce qu'il aime le sable, le bruit du vent et du vide, avoir les lèvres craquées par la sécheresse, ne voir que de la végétation morte à perte de vue. Il aime cette ville comme un poète romantique aime sa muse.

• A QUOI RESSEMBLE, POUR VOUS, UNE JOURNÉE IDÉALE ?

La journée idéale s'accompagne de silence, ou alors de musique. Elle est mi-solitaire mi-partagée dans la tendresse et la fusion qui caractérisent les rares relation proches de Nemo. Elle s'accompagne également de travail - du travail de Nemo, de l'art en somme. S'il n'utilise pas pleinement son corps (et pas de sous-entendu crasseux ici) au moins une fois dans la journée, il a la sensation d'étouffer. Danser, faire du tissu, du trapèze ou du mât chinois, n'importe quoi, mais utiliser son corps. C'est sa manière à lui de s'exprimer.

• QUE PEUT-ON TROUVER DANS VOS AFFAIRES PERSONNELLES ?

Une guitare, beaucoup de carnets, beaucoup de stylos, beaucoup de vieilles éditions de bouquins. Et aussi, un tissu, un trapèze, des bandes, un baladeur, pas mal de disques, des vinyles, des cigarettes roulées, un très vieux briquet coupe vent, des vieilles bouteilles remplies de sable, des pinceaux, une caméra super 8, en somme, pas mal de choses - sachant que la liste n'est pas exhaustive.

• AVEZ-VOUS DES SIGNES PARTICULIERS ?

La liste est infinie! Ambidextre, circassien, pratiquement mutique, pourvu de fossettes, les mains constamment couvertes de sa calligraphie fine (il s'écrit sans cesse sur les mains, c'est ainsi, il est ainsi), contrôle et aisance de son corps impressionnant...Du fait même qu'il soit circassien il a dû suivre une formation d'acrobate dès sa tendre enfance, et donc est d'une agilité surprenant qu'on ne devine pas en voyant un type si renfermé sur lui même, qui ne parle qu'à peine, et qui a du mal avec les foules. Oh! Et aussi: il n'est pas né à Wollanup.

• QUELLES SONT VOS OCCUPATIONS FAVORITES ?

Dans le désordre et pas sous forme littéraire: le tissu, le trapèze, tout ce qui touche au cirque en somme, la danse contemporaine, regarder Janet (ouais c'est niais et alors), contempler le paysage, chanter, gratter sa guitare, attraper des souvenirs avec sa super 8, faire des acrobaties, s'isoler pour penser, fabriquer des petits objets avec tout ce qu'il trouve, faire marrer les enfants, bouquiner.

• QUE CHOISIRIEZ VOUS ENTRE L'IMMORTALITÉ ET LA TÉLÉPATHIE ?

Mais aucun des deux, mate! L'immortalité c'est horrible, où est la saveur de la vie s'il n'y a pas de mort, et la télépathie c'est un cauchemar fini, tu te blesse à tous les heurtoirs...Mais enfin, s'il fallait que Nemo choisisse le moins pire, peut être télépathie. Parce qu'il en faut beaucoup pour l'atteindre, parce qu'il pense tellement que quelques pensées en plus...Il n'est pas à ça près.

• UN JURON, POUR FINIR ?

Ce n'est pas le propre de Nemo, de jurer. Mais, si vraiment il pète un plomb - et ça lui arrive, contre toute apparence - ce serait bordel, bollocks, ou encore mais putain.

RED LIGHT.

PRÉNOM ET PSEUDO : Appo.
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ? Par un charmant (pour une fois ) mp de Mariko!
AVATAR : Jared Leto, mais en mode normal.
UN MOT A DIRE ? J'ai vu un bison. Je vous jure! J'ai vu un bison. Je suis Presley. Euh! *bugue comme un disque rayé, se frappe la tête. D'une voix de comédien de pub des années 50, sourire bright aux lèvres* Bonjour! Je m'appelle Appo, et mon personnage est un autiste.
(je ne suis pas bizarre)

Tu es arrivé avant moi mais dans un élan de sympathie je te bienvenute tout de même, aussi parce que je suis intriguée par ton perso alors qu'il y a encore aucune info. (ça doit être le fait d'imaginer Jared dans un désert, surement).

Oh mais c'est d'une gentillesse à toute épreuve!
Et merci pour le fait d'être intriguée j'espère réussir à faire un truc chouette avec Jaja dans le désert, en effet

Moi j'adore la mini-présentation en bas!
Bienvenue Nene!

Appo mon chou!
Je ne vois pas pourquoi tu affirmes que les MP gentils de ma part son rares. Je veux dire, je suis quand même une personne charmante, non ?

Bienvenue, bienvenue, content de te savoir ici.

Charley > D'accord, mais Nene, non

Mariko > 'mon chou' non plus d'ailleurs maiui, tu es charmante, Koko l'abricot. Je veux dire, en tant que porteurs de prénoms bizarres, faut se soutenir.

Aidan > C'est une comptine?

Merci à tous!

Rattrape-toi, garnement, rattrape-toi !
Bon, je vais cesser de suite cette conversation et te laisser continuer ta fiche, histoire de me donner l'air d'une admin sérieuse.

Oui, ça se fredonne sur un air religieux dans les bordels de transsexuels.

Aidan > Wahou! Je suis flatté alors

Mariko >

Tu m'en vois ravi !

Euh, je crois que ça fait trente lignes.
Et du coup, je crois que j'ai fini

Et moi, je crois que du coup tu es validé.
(Je te le dis assez souvent d'ailleurs, j'aime beaucoup comment tu écris, gros)

Oooh, mais, comment dire, "merci beaucoup, meuf, bien ou bien!"

Et plus sérieusement merci, admin Marikochette

On me l'avait jamais faite celle-là encore..

Ça m'est venu naturellement. Je te l'offre si tu veux.